Les dessins et les textes en vers et en prose sont authentiques …Ils sont simplement, le fruit d’une modeste inspiration que je dédie à vous tous…
Par : MANSOUR YAMINA CEM DE BOUAFIA HASSI BAH BAH DJELFA
Le vent de sable.
Comme à l’accoutumée, chaque après – midi le ciel s’obscurcit. Un nuage rouge oranger couvre le ciel. C’est une tempête de sable qui se prépare et qui vient rajouter à la chaleur torride de l’été, cette touche d’ennui et de lassitude qui durera bon lui semble… Toutes les fenêtres sont closes, les rues sont presque désertes et les gens se terrent chez eux, en attendant que le temps devienne plus clément.
M.Y.
[IMG]file:///C:UsersINTEL-~1AppDataLocalTempmsohtmlclip11clip_image00 5.jpg[/IMG] Le printemps.
Après un long sommeil, vient le grand réveil, la grisaille se dissipe et le souffle de la vie reprend du fond de l’abime pour caresser le visage de la terre inerte, lui rendant vie et teinte. Sèche les larmes d’un ciel lugubre et humide, dessine un éclat de rire et d’allégresse car enfin les couleurs, la douceur , la tiédeur, les oiseaux, les papillons et les fleurs sont en liesse pour annoncer l’arrivée de l’espoir et de l’amour qui, à chaque printemps, renaît pour qu’ aussitôt la vie reprenne le dessus comme pour nous faire rappeler à chaque soleil levant, que sans hiver il n’y aurait pas de printemps et que du temps il faut faire de la vie en couleurs ou en noir et en blanc.
A l’occasion de l’achèvement de leur texte, les phrases décidèrent d’inviter tous les signes de ponctuation. Pour fêter l’heureux évènement. Elles commencèrent par le point, qu’elles mirent à la fin de chacune d’elles car c’est la place qu’elles lui ont choisi. L’air fâché : « Suis-je invité aussi ? » Interrogea curieusement le point d’interrogation ? – « Mais oui ! » affirma une phrase déclarative qui avait justement besoin de la virgule et du point virgule pour marquer sa pause et séparer ses termes qui, confus ; s’arrêtèrent de se disputer à propos de qui aura la meilleure place car le bon sens de notre cher texte avait tout organisé, à l’avance pour éviter toute confusion. Le tiret suivi des deux points, annonça dans un style direct, l’arrivée entre guillemets de cette étonnante phrase exclamative qui évidemment finit par étonner tout le monde avec son fameux point d’exclamation qui lui donnait un air de fin ahurissant. Tous réunis dans une ambiance joviale, la joie des mots est indescriptible car ils discutèrent, se régalèrent de tous les mets culturels servis à leur honneur et s’amusèrent tellement bien, qu’ils se promirent une nouvelle rencontre, dans un nouveau texte.
MY
Lettre à mon ami le livre.
· Mon fidèle ami
Que de chagrin pour ce que tu deviens, toi qui fus la mémoire de tous les temps, la fenêtre sur tous les horizons, le compagnon des poètes et des savants, l’ami des riches et des pauvres, serviteur des âmes en tourments, guérisseur des esprits malades et faiseur de rêves et d’espoir. Mon ami que devient t-il- de toi précurseur des civilisations et source d’imagination? Les ingrats qui ignorent tes vertus et tes plaisirs t’ont laissé sur des étagères poussiéreuses pourrir où tes pages racontent l’abolition de l’esclavage et les victoires de la renaissance. Ils t’ont changé contre des joujoux sans odeur, sans cœur, ceux qui ignorent ta valeur et ton sens, ceux qui n’ont pas de flair pour tes senteurs .Moi, mon ami, je reste fidèle comme beaucoup d’autres qui reconnaissants ; te diront mille merci. Désormais On écrira ces lettres en sang pour crier à la fatalité et à l’inévitable : A chaque temps ses mœurs mon ami ! Puisses- tu exister pour nous pour toujours?
Fidèlement votre. MY
La maison de mes rêves.
Je rêve d’une grande petite maison avec un tas de fenêtres pour m’inonder de lumière… avec un tas de fleurs pour m’inonder de parfum et des tilleuls autour… Avec beaucoup de rires pour m’inonder d’amour… avec un coin d’été quand le temps blêmira… avec quelques étoiles quand la lune s’éclipsera. Une maison avec des murs de terre glaise et un toit de bois de hêtre… avec, sur ces murs, toutes les peintures : La Joconde souriante ; les poèmes de baudelaire et ceux de shekspeare… avec des meubles de roseau et des livres embaumants qui racontent la douce odeur des choses de l’univers immense du chez soi.
MY
Le vrai travail.
Le vrai travail ne te choisit pas, mais c’est toi qui le choisis, il te fait mais tu ne le fais pas… tu le désires avec l’ardeur d’une abeille ouvrière, sans que tu te lasses, ou que tu te plaignes , c’est à vrai dire, avoir la chance de vivre, tout le bonheur, quand tu achèves ce que tu commences en simple admirateur d’une œuvre qui se concrétise et qui se sculpte comme la matière morte qui prend vie entre les doigts d’un artiste, et dont le mérite te revient. C’est aussi cette l’harmonie entre ton corps et ton esprit, que tu peux ressentir, en dégustant le repos exultant, éprouvé, après chaque peine… Le vrai travail, même s’il est petit et insignifiant, si tu l’aimes ; tu le feras bien et il te sera certainement reconnaissant en faisant de toi un heureux, et un gagnant. Alors fais – le tout simplement…
MY
Elle cherche un papa.
Dans sa détresse, la petite fille orpheline, regardait tous les passants dans l’espoir de reconnaître ce père qu’elle venait d’égarer quelque part, pas très loin de chez- elle. Elle errait depuis pas mal de temps, elle scrutait tous les visages, toutes les têtes sont celles de tous les pères, sauf le sien. Soudain, de grandes mains se posèrent tendrement, sur ses épaules, elle se retourna, c’est lui ! Soulagée, elle vit son visage tendre, à la barbe grisonnante, qui lui souriait, elle vit aussi ce regard si doux, qui dégageait cette tendresse intense, pleine de vérité et d’assurance, une assurance qu’elle avait cru pour un instant avoir perdu à jamais. Pendant ce moment d’intimité, elle avait voulu lui dire, combien elle l’aimait, et surtout combien elle avait besoin de sa présence et de sa protection. Au moment où elle sentit les grands bras qui la soulevaient ; la petite fille se réveilla, affolée dans son lit, elle se retrouva accrochée curieusement à son oreiller. Elle venait de faire un cauchemar, elle le réalisa, car son père est mort, il est mort depuis longtemps.
Toi mère… toi le flot de tendresse, qui désaltère toutes les détresses. Tu es la joie de ces matins, avec café et petit pain .Tu es le rossignol qui chante les mélodies de mes tristesses,
A tes côtés la vie est faite de rire qui ne connaît da crainte. Toi le berceau de mes doux rêves De ces beaux soirs qui ne s’achèvent et qui m’emporte dans leurs étreintes…
Viens donc me faire un petit câlin.
Oh mère ! Oh toi qui te consumes, comme la chandelle qui s’allume pour éclairer nos noirs faubourgs ! Même dans tes yeux je réalise les nombreux voyages sans valises et la vie qui nous joue des tours…
Viens donc me faire un petit câlin.
Sans toi la vie ne serait que, un grand désert sans oasis. Un ciel sans lune et sans étoiles. Même au printemps les feuilles jaunissent. Tous les petits ont peur du loup… Une grande toile, toi tu tisses ; autour des brebis qui s’affolent…autour des petits qui gémissent…
Viens donc me faire un petit câlin.
Toi, oh vieille chanson du monde qui nous raconte toutes les légendes, celles du passé comme le présent. Tous les enfants s’ils savent comment tu as souffert pour les avoir, feront autour de toi une ronde…
Merci maman pour tes câlins. MY [IMG]file:///C:UsersINTEL-~1AppDataLocalTempmsohtmlclip11clip_image01 9.jpg[/IMG]
Tendres moments des petits rêves, Sur les chemins, les terrains vagues. Tendres sourires, de joie et rires, jouant du temps, sans importance comme joue la mousse dans les vagues.
Tendres journées qu’il neige ou pleut, la caresse du vent sur les joues, tous les amis scrutent le ciel, dessine fleur ou hirondelle. Qu’ils étaient chers, qu’ils étaient beaux.
Tendres et froids matins d’hiver, sur les chemins des écoliers, étions dans la classe calfeutrée, comme j’aimais cette chanson Gérard, tous ces moments sont devenus rares.
Le souvenir des courses infernales, bonhomme de neige et cerf – volant, poupée de bois, joue à cache –cache, elle avait les cheveux dans le vent et nous étions tous éternels.
Qu’ils sont de nous loin mes amis tous ces moments tendres et propices, ils sont passés comme un mirage qui prenait nos cœurs en otage en les privant de liberté.
Nous payons à présent le prix d’avoir voulu être des grands, d’avoir voulu nous voir adultes, à nous voir perdre la raison… Nous qui étions, un jour petits.
MY
La patrie.
Que tu sois ici ou là bas … Tu me dirais que là bas est mieux qu’ici car ici c’est cruelle la vie et que c’est là bas qu’il ya vie… Tu me dirais qu’ici les gens naissent mort- vivants pour ne vivre que pour manger… là bas les gens mangent pour la vie… là bas c’est presque un paradis. Tu me dirais qu’ici les gens sont poursuivis de démons qui leur arrachent langue et dents…tu me dirais que c’est banal la mort des jeunes, dans les cavales… que leur désespoir est fatal. Je vous dirai qu’ici c’est mieux car là bas n’est jamais chez nous, que vous brûlerez de mille feux pour ne parvenir qu’à manger… Qu’est- ce-que tu auras fait de mieux ? Suivi toujours, par ta couleur, tu ne peux t’arracher la peau ou de te défaire de ton nom. La nostalgie tu garderas, tu chanteras avec la voix de ta pauvre mère qui vacillera entre là bas ou bien ici ?
M.Y.
Les choses simples.
Apprendre à observer scrupuleusement les choses même invisibles c’est apprendre à frôler leur majesté qui te transporte…à lire du sens dans leurs détails qui te racontent les mille et une nuit…à découvrir la beauté timide que tu surprends dans son intimité. Respirer en automne l’air embaumé d’une matinée… admirer les arbres décolorés… promener son regard dans l’immensité de la voûte étoilée… caresser du regard une rose qui raconte la beauté éphémère qui ne dure que le temps d’une rose. Admirer un sublime coucher de soleil dans l’horizon vermeil, écouter le silence délicieux qui te chuchote avec extase tous les récits du temps perdu qui se fige. Ecouter le chant des oiseaux harmonieux comme un morceau de « Bethoven », qui te réveille aux prémices d’une aube magique…si tu peux faire de tes cinq sens un passage à la cinquième dimension alors tu auras appris à toucher l’esprit des choses avec ton esprit, à écouter les yeux fermés l’âme des choses avec ton âme car découvrir les trésors des choses c’est parvenir au paroxysme de l’osmose, au bord de la fusion qui feront de toi un avec les choses.
Les artistes sont des tristes qui dessinent bonheur et joie, autour de soi. Ils charment tel un magicien par l’harmonie ou par la voix ou même par les bouts des doigts. Ce sont des fous plein de sagesse, des moines qui abandonnent richesse pour vivre libres sans les jougs… Comme nous ils sont mais pas comme nous…ceux qui se nourrissent de tout… demeurent toujours de grands enfants… Ils sont si forts et si fragiles comme la rosée ou l’eau du Nil, ils sont fascinants et subtiles, inspirés par les chagrins. Ils sont dans l’air comme de la brise qui grâce à elle ton cœur s’attise. Ils te volent cette part de toi-même que tu partages avec eux… Ils sont la flamme qui illumine les cœurs qui peinent à retrouver un peu de joie.
Le retraité solitaire.
Aujourd’hui il s’est levé plutôt que d’habitude. Il va se préparer pour aller à son travail. Tous les gestes quotidiens qu’il faisait, il les fait machinalement, depuis vingt huit ans, car depuis vint huit ans, sa vie est réglée, comme sa montre Suisse, toujours au poignet, qui n’a jamais eu ni avance, ni retard. Lui, qui déteste le retard, parce que pour lui, le travail est chose sacrée. Dehors, il respire le même air qu’il y a vint huit ans, un peu plus pollué, il s’assit à la même table du même café, prend le même café noir, lit le même journal et prend le même parcours pour vaquer ensuite à ses occupations. Aujourd’hui il va encore travailler, mais cette fois ce sera son dernier jour avant la retraite. Que fera- t- il demain, après demain, et les jours suivants, lui, qui n’a jamais su rien faire d’autre que travailler, depuis vint huit ans ?
MY
L’essence de l’hiver.
A travers la fenêtre, je contemple ce jour blême et noirâtre qui tente doucement de pénétrer dans la lumière…c’est le petit matin d’hiver lugubre et morose qui s’éclaircit avec peine pour donner naissance à un jour de courte vie, gris, fumant l’odeur de bois qui sort de quelques dernières cheminées qui se dressent encore avant une disparition inéluctable et qui respire l’haleine fraîche des arbres dénudés, frileux et frissonnant au grès d’un vent capricieux qui les fait valser sur un air de Mozart… Puis, il y a ce ciel qui se roule dans les flocons de laine blancs, gris ou carrément noirs, d’une couette aux trois couleurs. Quand il pleut en hiver, il pleure dans le cœur ennuyé de Verlaine, cette tristesse au goût de la langueur mielleux que je déguste… Quand il pleut, ça me chante des berceuses de mélancolie dont j’ai Le secret du mythe qui dessine l’esquisse des dieux grecs, en marbre poli… L’hiver me souffle dans ses ténèbres, la vie latente, paisible et solitaire qui ne peut être appréciée, que si on est un amoureux de l’hiver.
On ne pourra pas empêcher la terre de tourner, le soleil de se lever, les oiseaux de chanter, les arbres de fleurir et les enfants de sourire. On ne pourra pas empêcher la pluie de tomber, le tonnerre de gronder, le vent de souffler, les volcans de rugir et les hommes de mourir. On ne pourra pas empêcher les fleurs de sentir, l’amour de fleurir, la roche de durcir, les fleuves de couler et le temps de courir. On ne pourra pas empêcher la haine des êtres, la folie des maitres… la guerre de n’être que l’acte gauche…le geste qui fauche…la main qui tranche l’artère jugulaire de la terre… On ne pourra plus empêcher un homme de dire que l’homme est la pire des créatures qui fait tout pour se détruire.
Les hôpitaux sont des endroits repoussants, avec une odeur âcre de désinfectant qui te donne la nausée, rien qu’en y pénétrant. A l’intérieur, des hommes et des femmes, aux pas pressés, des anges ou des démons qui font des allées et venues précipités pour des patients debout ou alités. Dans leurs mains, des instruments de torture avec lesquels, ils t’arrachent au sommeil pour te piquer ou pour t’ouvrir… ou pour dans le corps des pièces de métal t’introduire ou t’injecter des produits chimiques dans des pochettes en plastique. Si tu es à l’hôpital, je sais pourquoi tu râles. Si tu hurles de douleur, je sais que parce que tu as peur. C’est normal car il faut faire du bien, là où ça fait mal et toutes ces personnes à l’apparence tortionnaire, ne sont que tes anges gardiens qui n’ont vraiment besoin de rien que de te voir partir enfin.
MY
L’amitié.
Commence un jour, l’amitié d’une abeille et d’une fleur. Elles se réveillent en douceur, un beau matin, de bonheur. L’abeille voltige et fait des tours, attirée par la bonne odeur. Elle se régale du bon nectar, elle en raffole, et mange encore.
Se sent utile, la fleur et sent, tous les parfums de l’amitié. Elle laisse aller déployée, dans tous les sens son invitée. La caressant de ses pétales et dans son cœur la fait noyée. Pour ne lui manquer point d’égard, à cette invitée dévouée.
Et notre hôte, si généreuse, de ses présents, en fait un don. A son amie, la travailleuse, la butineuse charge son dos. De ce pollen, si précieux qui fait fleurir les roses des champs. De cette fleur à cette fleur, notre invitée vénère le temps.
Que tu savoures le miel doré, que tu respires toutes les senteurs. Que tu dégustes tous ces fruits, que tu t’exaltes de bonheur. Que tu admires les jonquilles, les marguerites et leurs couleurs. Il faut que ça existe encore, une amitié, entre une abeille et une fleur.
MY
Le vieux, et ses souvenirs.
Ils se réveillent les souvenirs, si douloureux et si lointains. De ce vieillard contre le mur qui se rappelle, un beau matin. Sa jeunesse aux éclats de rire et les doux moments de jadis. Tous ses amis, toutes les folies, les contes de fées de nourrisse.
Il se rappelle sa joie de vivre, auprès d’un cœur qui l’a chéri. Auprès de celle qui autour d’elle, les étoiles du ciel avaient ri. Auprès de celle, qui a promis, rester toujours, auprès de lui. Fidèle, mais qui part malgré lui, c’est sa parole qu’elle a trahie.
Il se rappelle sa tendre enfance, et la douce main de sa mère. Qui voyageait dans ses cheveux pour l’endormir, les soirs d’hiver. Devant le feu d’une cheminée, Il se rappelle les bons repas. La voix de son père et le vieux chat qui frôlait le sol à petits pas.
Il entend cette vielle chanson qui accompagnait ses vingt ans. Il la fredonne encore maintenant, la voix éteinte, les larmes aux yeux.
Il se rappelle la marche à pieds, sur les chemins des écoliers. Le vieux sapin et l’olivier, nombre de noms sont oubliés. Il se rappelle, la tête ailleurs, la furieuse course de la vie. Le temps qui na pas eu le temps, sa santé qui l’avait quittée.
Il a laissé derrière lui, tout ce qui est plus cher que de l’or. Quand il a pris ce train de nuit, à destination sans retour. Il sait que ce qui reste aux vieux que les souvenirs et les adieux. Les autres attendent avec des yeux qui verront passer d’autres vieux. MY
Il ne faut pas que tu aies peur, de la vie ma petite sœur. Il faut toujours aller de l’avant, il ne faut pas regarder ailleurs. S’il arrive que la vie te fasse souffrir et te fasse tous les torts. Il ne faut pas te résigner, et dire qu’il est loin ton bonheur.
La vie n’a jamais fait de cadeau, à ceux dont l’espoir est mort. La vie n’est autre qu’un combat, à qui voudrait changer son sort. A qui voudrait livrer bataille, à qui voudrait gagner toujours. S’il arrive que tu désespères, il faut chercher la clé de ton cœur.
La clé que tu as égarée, dans les ténèbres de tes peurs. Dans les questions sans réponses que tu as noyées, dans tes pleurs. Tu la trouveras, elle t’ouvrira les portes fermées à deux tours. Tu y trouveras à l’intérieur, des roses blanches et des fleurs.
Tu pourras voir alors les choses, avec tes yeux verts, en couleurs. Tu pourras faire changer ta vie, en aspirant aux jours meilleurs. Tu verras l’espoir renaître, au fond de toi, tout en douceur. Et je te dirai, à ce moment, combien je t’aime petite sœur.
MY Mon fils.
De mes yeux, je te vois grandir. Le temps n’arrête pas de courir. Mon cœur me dit que tu vas partir. Saches que je sais, je n’ose le dire.
Tu dois partir, loin de moi. Tu dois faire comme ton père a fait. Tu dois te frayer un chemin. Aller pour construire ta vie.
Si tu t’envoles comme les oiseaux. Je sais, c’est bien le cours des choses J’aimerais que tu sois très heureux. Et que tu fleurisses comme les roses.
Avec tes ailes déployées. Tu es en quête d’autres horizons. Tu comptes bien travailler. Et te marier dans ta maison.
Lorsqu’il sera là, ce moment Je te lâcherai comme les oiseaux. Avec un baiser sur le front. Mes larmes couleront, sans raison.
Et si un jour, tu as de la peine. Tu viendras frapper à la porte. De ta vieille mère sans aucune gêne. Et ta douleur sera moins forte.
Je ne ferai que t’écouter. En regardant ton beau visage. Et en cherchant à retrouver. De mon bébé, quelques images. MY
Le pardon
Il vous pardonne le cœur qui donne. Il vous pardonne toutes les rancœurs. Les regrets et les soirs de pleurs. Il vous pardonne souffre – douleur.
Il vous pardonne toutes les épines Qui l’ont semé comme champ de mines. Il vous pardonne toute l’amertume Qui a fait de lui un abime
Il vous pardonne le cœur de flammes Qui brûle dans le brasier des blâmes Que vous avez nourri de haine, De la colère qui vous enchaine
Il vous pardonne le cœur de cendre Qui ne pourra vous comprendre Et qui patiente à vous attendre Avec un rien pour le lui rendre
Il vous pardonne le cœur éteint. Qui a su dompter son chagrin. Il vous pardonne et au destin. Qui ont fait de lui un pantin.
Il vous pardonne le cœur de glace. A vous qui perdez l’eau de face. Vous qui paraissez si tenace mais Qui fondez comme de la glace.
Il vous pardonne le cœur de sang. Le cœur brisé en morceaux. L’orgueil et la faiblesse des rangs Commandés tous par vos démons.
Il vous pardonne le cœur de chair Qui seulement fait tout pour vous plaire Mais qui ne reçoit que des pierres. Abel et Cane étaient bien frères.
Il vous pardonne le cœur qui meurt Qui ne ressent plus la douleur Car il peut sombrer en douceur Dans L’oubli qui guérit les cœurs.
Quand le jour se lève encore une fois. Il se lève pour eux comme il se lève pour toi… Si du bout de la nuit, tu traines tes émois. Tu peux prétendre être aussi un roi.
Quand le jour se lève sur tes mauvais rêves. Que tu gardes enfouis comme on cache les glaives Si du bout de la nuit tu gouttes à la sève De l’arbre interdit d’Adan et de Eve.
Quand le jour se lève sur tes yeux fermés. Ceux qui t’ont tout pris, ils n’ont pas dormi. Si du bout de tes yeux tu pouvais les voir, Tu ne pouvais pas dire qu’ils étaient partis.
Quand le jour se lève sur ta vie mesquine. L’horreur de chaque jour à toi se dessine. Si du bout de la vie la mort te fascine. Toi qui marches encore en courbant l’échine.
Quand le jour se meurt sur ton humble espoir. Dont il ne te reste que la brume des soirs. Que du bout de l’espoir tu ne peux pas voir Le jour qui se lève est un songe qui part.
Ils se réveillent les souvenirs, Si douloureux et si lointains. De ce vieillard contre le mur Qui se rappelle, chaque matin. Sa jeunesse aux éclats de rire Et les doux moments de jadis. Tous ses amis, toutes les folies, Les contes de fées de nourrisse.
Il se rappelle sa joie de vivre, Auprès d’un cœur qui l’a chéri. Auprès de celle qui autour d’elle, Les étoiles du ciel avaient ri. Auprès de celle, qui a promis, Rester toujours, auprès de lui. Fidèle, mais qui part, sans lui, C’est sa parole qu’elle a trahie.
Il se rappelle sa tendre enfance, Et la douce main de sa mère. Qui voyageait dans ses cheveux Pour l’endormir, les soirs d’hiver. Devant le feu d’une cheminée, Il se rappelle les bons repas. La voix de son père et le vieux chat Qui frôlait le sol à petits pas.
Il se rappelle la marche à pieds, Sur les chemins des écoliers. Le vieux sapin et l’olivier, Nombre de noms sont oubliés. Il se rappelle, la tête ailleurs, La furieuse course de la vie. Le temps qui na pas eu le temps, Sa santé qui l’avait quittée.
Il entend cette vielle chanson Qui accompagnait ses vingt ans. Il la fredonne encore maintenant, La voix éteinte, les larmes aux yeux. Que reste-il de l’aube des fougues ? Que des nuits sombres de démence. Que reste-il des vieilles amours ? Que le silence morne et l’absence.
Il a laissé derrière lui, Tout ce qui est plus cher que de l’or. Quand il a pris ce train de nuit, ***192; destination sans retour. Il sait que ce qui reste aux vieux, Quelques souvenirs et des adieux. Les autres attendent avec des yeux Qui verront passer d’autres vieux.
بقلم أستاذة اللغة الفرنسية يمينة منصور متوسطة بوعافية حاسي بحبح (الجلفة) الجزائر
رسالةً مجنونة…إلى "الشام"…
جاء فيها:"
من "دَليلة" إلى "شَمْشُون"
من بقايا الشظايا إلى بقايا الضحايا…
من قِطع الأطفال إلى قِطع الصَبايا…
من "يَاسِرِ العَظْمَة" إلى انعكاس "المَرَايَا"…
من أهالي العزة و الكرامة إلى حصار الزوايا….
من أهالي "الغوطة" إلى أهل "الراية"…
قصة يحكيها ا لحكَوَاتي في رواية…
من بغداد إلى دمشق…
من ألوان و محفظةٍ إلى أصابعَ مبتورة…
من بقايا د يَار إلى شوارع مهجورة…
من بقايا حياة إلى حياة مهدورة…
من الغصَات إلى الزخات…
من الشمل إلى الشَتَات…
من بَلادَةِ الحروب إلى إبادة الشعوب…
ومن الذُهول إلى وَقْعِ مطرقةٍ على صوْمَعة…
من الغروب إلى الغروب…
من الهزيع إلى الرضيع على ثَديِ مُر ضِعة…
سَحقَتْ حليبَها الصَوْمعة…
ومِن حوْلِ الرضيع لا حوْلَ و لا مَرتَعا…
من العرَاء إلى العزَاء …
من عَبَقِ الياسمين إلى روحِ الشام…
و ما تبقى من الحارات و الجارات و الأحلام…
وما تبقى من دواوين عشقٍ" لنزار"تُلهم الإلهام …
من أغاني الحب و من أكوام النار والغبار و الأوهام…
من" بان كيمون" إلى مُنظمة "اتركوهم فيما بينهم، يَتقاتلون" ….
فمَن حَرْبُهُم على الطاولاتَ، ليسوأ كَمَن يُنثَرُون فُتات…
من يَزرعون ذُعرَ المنَايا، مُتَيَمٌ جَمْعُهم بعشقِ الحياة…
كأن فَحَسْبُ لَهُم وُجِدَ الكونُ هذا و تلك النِعم و تلك الجنات…
فهم خُلقوا من ماء و طين، يغطي الثَرى قبحهم بعد حِين…
من الأُنْس إلى السَعير…
من دفا ليالِ صيفٍ إلى شتاءٍ قارسِ البردِ مَطير…
من شروق شمسٍ حالمةٍ إلى حُلكة ليلٍ أسير ..
من خراب في" الحَسَكَة" و "بِديرِ الزِور" ترويعٌ و تهجير…
من قراءةٍ لآيةٍ و ترتيلٍ للأسفَار إلى لعنةٍ وشَتاتٍ وتدمير…
من بُقعة الشايِ على النافورة إلى حُفرٍ و كُربٍ و تَعتير…
من زهر الليمون إلى عبير الرَيْحان …
رسالةٌ تُقْرِؤُكَ ذكرًى للحب و للسلام و للنعيم…
جرُحكَ هو بِذاتِ العُمقِ جرحٌ يُدمي جسدي المُصْقَعِ السقيم …
لوعةُ الشوقِ وَسْطَ الحنايا ، نارٌ تنخُر ما تبقى من الهَشيم…
بأي سوادٍ تكتحلُ العينُ الذاوية؟
و بدل الدمع هل تبكي دمًا أم تبكي الحنين؟…
بأي لعنةٍ سوف أُلقي على من أَثْكلوا وطنا و رمَوْهُ في الجحيم؟…
فطيور السنونو قد هاجرت و سافرت مع السلام، مع المستقبل،
والحاضر و الماضي و مع صغائر الأحلام…ومع كل الأغنيات ومع الترانيم…
من ضِيق الأفْقِ إلى جُبْنِ الحروب….
أخذوا زهر الشباب و أحرقوا شجر الزيتون…
دفنوا الآمل بالتراب و أباحوا الضربَ بكفِ المَنون…
التهموا روحَ الشيوخِ و البنات واستباحوا أرواح البنون…
لَما أبادوا شعبا طيبا، وقف الآخرون كما في الملاعب يتفرجون…
فالحرب هي لعبة، فيها الذئاب تستبيح دم الحملان وتستبيح المنون…
و ليس فيها من غالب، سوى أرواحٍ غاضبةٍ،
تُقدم في سخريةٍ، قرابيناً في صُحون…
من ورقةٍ و ظرفٍ…إلى أمي الحَنُون…
من بقايا أمي إلى لوعةٍ تَتَأَجَجُ نارا بين الضلوع…
من بقايا أختي أكتب سيلا يذرف نهرا للدموع…
من بقايا أترابي أسافر في سفينة "نوحٍ" للخلاص…بلا رجوع…
من بقايا حبيبة أُذِلَت، أقسمت بالموت ولم أقسم لأجلها بالخضوع…
من بقايا حياة…أهرب إلى الموت، عسى فيه الملاذ وفيه شمس و بزوغ…
من ورقة و ظرف…إلى وَلَدي…
صغيرٌ بيدِه يحمل نعشًا …و صندوقا يحمله من خَشَب…
صغيرٌ لرخصتهِ يحمل اسماً و يحمل مدرسةً و كُتب…
و يَمْسحُ عن عينِي دمعِي أنا، و تَمسحُ عينِايَ عنه التُرَب…
يُلَفُ في خرقةٍ باليةٍ، يُعاتب ذُعري و يسألني:" "يَاِبي" ما السَبب؟"
ويُدفن، وتُدفن معه أحلام طفولته… وتدفن معه الكتب…
من ورقة و ظرف إلى أبي الحنون…
من بقايا عظامك صنعتُ بيتاً…
ومن شَعر لحيتك صنعتُ حبلاً…
ومن رعشة يديك صنعتُ عاصفةً…
لأجُر بالحبل البيتَ و ارميهِ في قلبِ ا لعاصفة…
فمن الآن و صاعدا لا بيتَ لي سوى بيتٌ…
يسكنه ملك الموت… و ملك الموت يقول لكم جميعاً:
"كُفوا،كُفوا… اتركوا الحياة تَحيا ،اتركوها تعيش…"
وبعد التعازي، السلام ختام و الختام سلام…"
« La guerre est le témoin arrogant de l’absurdité et de l’insatiabilité du commun des mortels. L’homme est la créature la plus animalement et la plus instinctivement douée, pour être la plus féroce et la plus sanguinaire, parmi tous les prédateurs…» M y Yamina Mansour Hassi Bah Bah ( Djelfa) LE 06/ 08/ 2022
Des mots, en folie… Par Yamina Mansour CEM de Bouafia Hassi Bah Bah Le 12/12/12
A quelques mœurs leurs temps, à quelque chose son temps. A chaque récit son style, à chaque mode ses temps. A chaque histoire un siècle, à chaque siècle, cent ans. A chaque discours son orateur, à chaque parole son ton. A chaque muet sa propre langue que chaque sourd entend. A chaque mer, un océan, à chaque courant son thon. A quelques marées ses poissons, à chaque têtard son étang. Aux possessifs, des « ma, ta, sa » et des « mon, son et ton ». A chaque mauvais temps sa pluie qui précède le beau temps. A chaque hiver son beau secret qu’il révèle, au printemps. A chaque fable une morale qui s’achève, en dicton. A quelques petits des tontons, à quelques ados leurs boutons. A quelques mères des enfants, à quelques pères leurs mentons. A quelques hommes des destins, à d’autres des va-t-en ! A quelques vies folles des ratées et des chemins montants. A chaque « Disney », ses « cartoons », à chaque « Dilem » ses « Daltons ». A quelques faims d’avides gourmands qui gobent comme des gloutons. Aux grosses baleines des tonnes prises et c’est grâce au plancton. A quelques racines, des chemins, à quelques arbres leurs troncs. A quelques arbres, leur bois qui chauffe et qui détend. A quelques bois, oh ! bien des âmes que l’on coupe, en chantant. A quelques âmes bien des ailes qui s’envolent en battant. A quelques dettes des payeurs qui doivent régler, comptant. A quelques bruits des nuisances qui déchirent les tampons. A quelques parfums des souvenirs qui se mêlent, en sentant. A quelques souvenirs des lieux, des brises comme des grands vents. A quelques oppressions des cœurs qui s’emballent en battant. A quelques gentils des méchants qui les mènent, au bâton. A quelques bons chats, bonnes souris et même de bons ratons. A quelques paix, d’absurdes guerres qui datent, depuis longtemps. A chaque guillotine ses têtes qui s’envolent, en sautant. A quelques tragédies des chœurs, des chanteurs envoûtants. A chaque présent un passé et un futur hâtant. Et ce futur et ce passé ne survivent qu’au présent. A quelques Amours, des adeptes, de vieux amants d’antan, Qui peuvent survivre, de fantasmes, des miettes et des restants. A chaque main fermé pour ce, une autre qui s’étend. A chaque porte barricadée s’ouvre l’autre, à deux battants. A quelques philosophes chastes, leur sacre consentant. A quelques bâtisses, des murs de glaise ou de béton. A quelques sans-abri le ciel, des maisons, en carton. A certains humains leurs faiblesses, d’autres sont des titans. A quelques fermes, quelques bœufs, des vaches et des moutons. A chaque terre sa verdure, à chaque ciel ses faucons. A chaque corps son cerveau qui fait de lui un mutant.
Et à chaque prière, d’une âme pure, un bon Dieu qui l’entend.