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أساتذة التعليم المتوسط في الجزائر

le temps .sacré passant!

le temps…sacré passant!


الونشريس

Le temps…sacré passant!…Par Yamina Mansour
Si certains en manquent, d’autres en ont, en pléthore.
Si certains le vivent à l’intérieur des rouages et des mécanismes rouillés, d’autres, il les rejette à l’extérieur, vers les plaines verdoyantes et les montagnes blanches où s’incarnent, le salut extrême et la quiétude absolue…
Si certains lui courent derrière, d’autres il leur court après…
Si certains le détiennent d’autres; il les détient…
Si certains le vénèrent et le prolongent, d’autres le corrompent et le tuent…
Si certains en ressentent l’existence, pour d’autres il n’est qu’illusion et mensonge…
Si certains, propices le rencontrent à l’heure exacte, d’autres le manquent et ne le croisent, jamais…
Si certains s’en moquent, c’est qu’ils n’en ont plus besoin comme lorsqu’ils sont prisonniers d’un immense désert que le vent dessine tantôt ses dunes, vers l’est et tantôt vers l’ouest…
Le temps, grand catalyseur de grandes rencontres et provocateur de grandes séparations…
Grand générateur de grandes prouesses, bâtisseur et érigeant et grand témoin de grands désastres, juste fataliste et destructeur.
Le temps…ce fin passant…
Il emprisonne et ingurgite comme les sables mouvants, quand il est : (défaite, détresse, déchirure, déception, décrépitude, nécrose, délire, démence, solitude, hiver, désastre, guerre, grisaille, mort, deuil et douleur…)
Il se faufile et s’esquive quand il est : (enfance, joie, allégresse, paix, éclaircie, soleil, santé, offrande, promesse, projets, printemps, amour, naissance et lendemain…)
Le temps: mystérieux preneur d’otages, exécuteur, criminel récidiviste…
Le temps: traître ennemi, piètre maître qui n’apprend rien, grand transformateur de forme mais pas de fond, tragique illusionniste qui sait se faire recommencer, à l’allure des alternances. Il reprend, toujours ce qu’il donne et redonne ce qu’il reprend, en fidèle serviteur.
Il débite et crédite, puis solde ses comptes, sans un centime de moins ni de plus, puis se dissimule derrière sa retraite.
Le temps: Oxydant, rouillant, usant, érodant, mutant, émoussant, défaillant, infligeant, décolorant, appauvrissant, dépouillant, anéantissant, désertifiant, vidant, dénudant, insolant et abandonnant…
Le temps, solennel juge:
Condamnateur par contumace de toutes les horloges qui "tiquent et qui taquent", toujours…
Pour votre cœur battant, au rythme d’un électrocardiogramme, pour votre montre que vous épiez chaque instant, pour vos cheveux qui blanchissent, à l’allure des instants qui fuient et le changement des saisons, pour votre sommeil et votre réveil, pour toutes vos cellules amoindries, pour tous vos êtres chers, qui vous manquent et qui disparaissent, dans l’ordre d’une chronologie perpétuelle.
Pour le nouveau lever de soleil qui se renouvelle et qui vous rassure de votre présence précaire…
Il n’ y a que le laps d’un instant éphémère que vous gardez, en votre chair dont les 37C° de tiédeur vous rassurent alors que vous volez à sa majestueuse grâce malgré tous les changements, toutes vos courses et tout le temps que vous aurez accumulé, soixante après soixante et vingt quatre après vingt quatre, juste pour lui demander: "Etes- vous, vraiment sûr que je suis là?"
Le temps qui ne peut prouver votre passage lorsque vous dormiez ou lorsque vous aviez passer vingt ans, dans un coma artificiel, conséquence d’une overdose d’anesthésient, ne peut que garantir l’authenticité de l’empreinte marquée, sur toutes vos prouesses: "Les pyramides", la "Joconde", le premier avion téléguidé sans pilote, la vaccination, la puce électronique, les robots chirurgiens, un DVD pour visionner les deux guerres mondiales, la machine à remonter le temps de " Spielberg", "La dame aux camélias d’Alexandre Dumas", ouvert, à la page 85, l’orange odorante que vous venez d’éplucher …" et entre autres, toutes les pièces, à conviction de votre passage inéluctable, sur cette terre qui depuis tout le temps tourne, au rythme des aires, jusqu’à l’aire de la grande pollution irréversible, au rythme des saisons jusqu’à ce qu’elles perdent, définitivement le chiffre " quatre" et l’aire des hommes qui comptent encore compter le temps mais plus, avec la dimension archaïque des horloges ordinaires qui "tiquent" et qui "taquent"car le temps, en réalité n’a jamais eu aucune mesure.

A la mémoire du temps qui passe…

Yamina Mansour
CEM de Bouafia
Hassi Bah Bah
Djelfa
Algérie
Le 26 Mai 2022