C’est dans une ambiance de fête, au son d’Idhebalen, que le coup d’envoi de la 7ème édition de la fête de la figue a été donné, avant-hier, par le maire d’Illoula Oumalou, M. Yazid Belkalem, en présence des autorités locales, au village Lemssela dans la daïra de Bouzeguène. Tous les habitants du village ont mis les petits plats dans les grands pour faire de cet événement une grande réussite.
Les femmes du village, jeunes et moins jeunes, étaient parées de leurs plus beaux atours et chantaient à tue-tête le répertoire ancestrale des aïeux. Les stands d’expositions étaient alignés le long des allées du village. Sur les tables, en face de « Thadjmat » du village et de sa fontaine, la reine de la fête « Tabaksist» était dressée sous toutes ses formes et couleurs : Ajanjar, Taganimt, Ta3mrawit, Agar, Avujaafer, Avaran, Tactwit, Azkuk, Vakur, Azegar, Aaryat tacavhant,… Plusieurs produits à base de ce fruit, comme la confiture, des tartes et des gâteaux ont été aussi exposés et proposés à la dégustation à la délégation officielle. D’autres produits du terroir ont également été de la fête, comme le miel, l’huile d’o****s, des plantes aromatiques et médicinales, ainsi que le savoir faire ancestral des artisans kabyles, à savoir la bijouterie et la vannerie. Selon un représentant de l’institut technique de l’arboriculture fruitière et de la vigne, venu de Béjaïa, il y aurait pas moins de 19 variétés de figues autochtones répertoriées ayant des dénominations. L’un des exposant nous confiera que : « la récolte de cette année est faible par rapport aux précédentes. Dieu merci, il a fait chaud c’est derniers jours, ce qui a permis aux figues de mûrir et à nous d’avoir assez de récolte pour l’exposition ». Selon cet agriculteur qui compte plus de cinquante figuiers dans son verger, la maigre récolte de cette année incombe au changement climatique. « Avant, à cette époque de l’année, les figues étaient entrain de sécher », dira-t-il. Le président de l’association culturelle « Tighilt Lemsella », M. Tahar Boukhenoufa, nous a indiqué que plus de 45 exposants ainsi que plusieurs autres wilayas, à l’instar de Béjaïa, Ouargla, Tissemsilt et Alger ont pris part à cet événement. « Chaque année nous organisons, en collaboration avec la Chambre de l’agriculture de Tizi-Ouzou, des compagnes de plantations. C’est pour cela que je ne me fais pas de soucis pour la préservation des figuiers et leurs pérennités », précisera-t-il. Le président de l’association a également souligné que le comité d’organisation de cette fête rencontre pas mal de problèmes, entre autres, le matériel qui leur fait défaut. « Le matériel nous fait défaut. Nous manquons de tables, de chapiteaux et comme les expo-ventes se font à l’extérieur, c’est un matériel qui nous est indisponsable »,soulignera M. Boukhenoufa. « La création de l’emploi et la rentabilisation de cette fête est l’essence même de sa création et cela passe par la sauvegarde et le développement de ce produite du terroir. Les arboriculteurs doivent impérativement rentabiliser leur travaille et pourquoi pas en vivre… ». Par ailleurs, les organisateurs de ces festivités ont tracé un programme d’animation riche et varié qui s’achèvera par la remise des prix aux lauréats du BAC. noter, la cérémonie de clôture aura lieu aujourd’hui vers 10 heures.
