La pluie…
La pluie
Il pleut une bruine qui berce ma mémoire.
Transhumance nostalgique, caressant une guitare.
Les images de l’enfance, sous la douce caresse.
Me rappelle des détails qui m’amusent et me blessent.
Il pleut une averse qui court en moi.
Je suis l’arbre, je suis l’eau qui clapote sur les toits.
Lavés de tous pêchés, mes voisins de l’enfance.
Sur nos têtes, une aura, nous couronne quand on danse.
Il pleut à torrent, un déluge qui me traîne.
Qui me fige, au devant des passages d’une scène.
Des récits submergeant, sans débuts et sans fin.
Se décoctent et s’infusent comme l’élixir d’un vieux vin.
Il pleut à cendre, une pluie qui m’érode.
Les souvenirs réfugiés, dans mes ruines rodent.
Ils se cherchent un repère dans mes branches qui brûlent.
La magie de l’enfance est l’abri de mes rêves crédules.
Il pleut le printemps. L’hirondelle qui revient.
Le cerisier tout blanc, refleurit en jasmin.
Il appelle la pluie qui lave les détresses.
La pluie désaltère la soif de sa sécheresse.
La pluie qui chantonne cicatrise mes escarres.
La pluie de l’automne me dépose, au sommet de son phare.
La pluie qui me parle me raconte l’histoire.
Des poètes qui pleurent, toutes les pluies de la terre.
Ecrit par: Yamina Mansour
Cem de Bouafia
Hassi Bah Bah Djelfa Algérie
Le 5/ 11/ 2022